DANS CE CHAPITRE:
(1) Les anciens désirs d'indépendance de La Varenne
(2) En remontant avant 1789
I) LES ANCIENS DESIRS D'INDEPENDANCE DE LA VARENNE
La Varenne au début du 18ème siècle
Alors que le hameau de St. Maur-les-Fossés est peu étendu, la majeure partie du territoire entouré par la Boucle de la Marne est constituée par une plaine dénommée :
VARENNE DE SAINT MAUR LES FOSSES où quelques fermes sont implantées.
Une église paroissiale dédiée à ST. HILAIRE y a été construite vers l'an 1000 et détruite à la fin du 17ème siècle. Les pierres récupérées ont servi à bâtir une nouvelle église plus proche des
habitations, à l'emplacement de l'orangerie du château, vers le 31 de la rue St. Hilaire. Cette église sera détruite à la Révolution.
La Boucle de la Marne compte alors environ 500 habitants, répartis entre les hameaux de St. Hilaire (La Varenne) et de St.Maur qui, jusqu'à l'année 1789, constituent deux agglomérations
séparées.
En 1789 les habitants de la paroisse de "Varenne- Saint-Maur-les Fossés" rédigent un "cahier des doléances, plaintes, remontrances, tous assemblés le 14 avril 1789, et ce, pour répondre aux
ordres et volonté de Sa Majesté et lui mettre sous les yeux la vérité la plus étendue de cette malheureuse paroisse qui est située dans une espèce d'île".
Fin du 18ème siècle
Les habitants de La Varenne élisent, début 1790, leur municipalité avec à la tête Jean Jacques GEANT, laboureur, mais à la suite d'une délibération le 30 janvier 1790, ils consentent à la réunion des
deux municipalités et dans un procès-verbal, dressé le 14 novembre 1790 atteste que dans les deux communes, les citoyens actifs, librement réunis, ont procédé ensemble au renouvellement annuel d'une
partie des officiers municipaux.
A noter, que le hameau du Port de Créteil, inclus dans La Varenne en est beaucoup plus distant que St Maur et de sa mairie.
Le 13 novembre 1791, les habitants de La Varenne élisent leur municipalité, (JM. BOUILLON, maire et JJ. GEANT, procureur).
Le 5 décembre 1791, la même année, un arrêté du Directoire réunit les deux communes en une seule (LACROIX, maire).
L'entente ne dura pas longtemps; les habitants s'en repentirent presque aussitôt et réclamèrent en vain leur autonomie pour la raison que La Varenne comprenait 2824 arpents alors que seulement 39
arpents composaient St Maur.
L'union deviendra en fait effective que vers la fin 1792 (GAUTIER, maire)
A la fin du 18ème siècle, le bourg de St Maur ne dépasse pas 3 hectares et abrite environ 400 personnes. A 4 km de ce bourg, le petit îlot rural de la paroisse St Hilaire (La Varenne) regroupe 4 ou 5
fermes et quelques riches résidences secondaires.
Au 19ème siècle
En 1856, les habitants reposent la question de la "Séparation" en regrettant l'absence d'école et d'église à La Varenne.
En février 1858, ils adressent au Ministre de l'intérieur une pétition signée par une dizaine de notables, ADAM en tête, pétition accompagnée d'une lettre du général BOURBAKI (gendre de M. Adam) les
pétitionnaires demandent la création d'une nouvelle commune sous le nom de La Varenne. BOURBAKI proposant celui d'Adamville. Le conseil municipal refuse mais reconnaît l'éloignement de la
Mairie.
En 1860, le19 janvier, le conseil municipal de St.Maur vote la construction d'une école et d'une église à La Varenne.
St Maur compte alors 5000 habitants.
En janvier 1869, 120 habitants de La Varenne, s'adressent au Sénat pour réclamer la séparation, du fait de l'étendue de son territoire, du nombre de ses habitants, de l'éloignement de l'église, de la
maison d'école et de la mairie. Le Sénat renvoya cette demande au ministre pour enquête – sans retour.
En mai 1869, Le Conseil de St. Maur décide enfin de "donner satisfaction aux justes plaintes de la nouvelle population, sans trop nuire aux droits acquis des anciens habitants de St. Maur"
En 1871, le 8 mars, puis en 1874, nouvelle demande de séparation des habitants de La Varenne ainsi que ceux d'autres quartiers qui protestent contre le projet de déplacement de la mairie.
En 1880, la population se répartit ainsi :
St Hilaire, les Mûriers : 2520 habitants,
St Maur : 2460 "
Adamville et La Pie : 2820 "
Champignol : 2370 "
En 1888, un horticulteur de La Varenne, M. PERNEL, fait circuler une pétition signée par de nombreux habitants. Le conseil municipal ne donne pas suite.
Au 20ème siècle
Le 16 mai 1908, M. MARIN est élu maire de ST. MAUR. La ville compte alors environ 30000 habitants.
A nouveau, le 29 octobre 1911En 1911, un référendum des habitants du quartier de La Varenne donne 1131 partisans pour la séparation sur 1215 votants.
Une enquête est réalisée, une commission mixte est crée. Elle est composée de conseillers municipaux et des représentants du "Syndicat séparatiste" présidé par M. BANDIN, commerçant.
La guerre de 1914–1918 interrompt les travaux de cette commission.
Le 14 novembre 1923, le préfet confirme la reprise des travaux de la commission. Le Président du Comité de Défense des Intérêts Généraux de La Varenne, loue sous les applaudissements, l'inlassable
dévouement de M. BANDIN.
Le 9 octobre 1925, le président du Syndicat séparatiste, M. BANDIN, expose les raisons qui imposent la séparation :
1° Nous sommes trop éloignés du Parc. Le temps perdu par l'ensemble de la population des trois quartiers de La Varenne pour se rendre à la Mairie, est incalculable.
2° Le quartier de La Varenne est trop développé pour être tributaire d'un quartier moins important que lui.
3° Il y a nécessité absolue, dans un pays de plus de 12000 habitants, d'avoir un point d'union pour les manifestations de la vie publique, l'administration, les cérémonies publiques et
privées, les fêtes, etc. etc.
4° L'administration est trop difficile parce qu'elle s'exerce sur une trop grande étendue. La division en deux Communes ayant chacune 27 Conseillers Municipaux permettrait une meilleure
surveillance et de grandes économies.
5° Le Commerçant est lésé parce que des achats et des dépenses de toutes sortes lui sont enlevés au bénéfice du quartier de la Mairie actuelle, celui-ci ayant déjà l'avantage des Services
Cantonaux.
6° La valeur des fonds des propriétés des terrains serait plus grande et leur vente plus facile, si nous étions Commune au lieu de Hameau.
7° L'examen approfondi des recettes et dépenses de La Varenne prouve qu'elles s'équilibreraient facilement, sans charges nouvelles. Nos impôts se dépenseraient au moins chez
nous.
8° L'assistance publique se ferait plus judicieusement; les vrais et faux nécessiteux étant plus faciles à connaître.
9° L'amélioration de notre viabilité et l'embellissement de nos bords de Marne ne se feraient plus attendre.
10° Certains impôts basés sur le nombre d'habitants se trouveraient réduits par suite de notre passage de la catégorie 10000 à 15000 au lieu de 40000 à 50000.
Le 18 novembre 1930, sans abandonner complètement l'idée d'obtenir la "Séparation", le Comité approuve l'idée de la Municipalité d'installer à La Varenne, une mairie annexe probablement en la
propriété FROT (actuellement l'école maternelle E.Cazaux) et le 14 avril1931, les trois Comités de La Varenne, Champignol et des Mûriers se mettent d'accord pour accepter le projet.
Mais, dans un compte rendu, le comité indique que le dernier conseil municipal s'est prononcé contre la construction de l'annexe.
Le 15 mars 1932, et pour la première fois, il est fait état de rumeurs concernant la suppression du bureau de poste de La Varenne et de l'adresse postale. Un conseiller Municipal aurait même
déclaré : " Quand l'adresse postale sera supprimée, il ne sera plus question de La Varenne". Un Bureau de poste central est prévu à St. Maur.
A partir de ce moment le Comité s'oppose fortement à la suppression du bureau de poste de La Varenne et de l'adresse postale.
Si nous disposons toujours de cette particularité postale, nous la devons aux actions des Conseils d'Administration successifs, du Comité des Intérêts Généraux de La Varenne.
Cette défense dont le résultat a été positif a pris le pas sur les actions menées en vue de l'indépendance de La Varenne.
Ainsi se termine définitivement l'épopée de l'indépendance communale de La Varenne
Dans une perspective totalement différente, il y a lieu de signaler qu'en 1933, le compte rendu du comité du 9 mai mentionne que l'association de la "Commune libre de La Varenne", crée par les
commerçants, a demandé au comité de l'aider à la réalisation de fêtes commerciales.
Mais ceci est une autre histoire.
G.PAUL
Comité des Intérêts Généraux de La Varenne
avril 2006 (Année du centenaire du Comité)
Références bibliographiques :
Les archives du Comité des Intérêts Généraux de La Varenne
E Galtier Histoire de Saint-Maur-des-Fossés E. Galtier
P Gillon La nouvelle histoire de Saint-Maur-des-Fossés
G. Saouter, La revue Clio 94 (2005),
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2) EN REMONTANT AVANT 1789
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